Elle fut précédée, en 1770, par une verrerie qui produisait des bouteilles en verre noirs dont-il reste des débris dans les terrains autour de l'usine. Les bouteilles étaient expédiées par radeau sur la Loire. Cette usine fonctionna jusqu'en 1856, date à laquelle elle fut rachetée par les frères Lemoine. Mais dans le contrat de vente une clause interdisait la fabrication de bouteilles en verre. Les frères décidèrent donc de fabriquer du grès (bouillottes triangulaires). Leur choix était dû au fait que la matière première se trouvait sur place avec la carrière des Guilloux, sur la route de Saint Léger, et ils recevaient également de l'argile de Beaulon, par bateaux.
En 1863, ils vendent la fabrique à Messieurs Petitpierre et Perron, puis elle fut cédée à Monsieur Escoffier, qui diversifia considérablement sa production. Il la dirigea jusqu'à sa mort en 1918, c'est son gendre Monsieur Joseph Rousson qui devint PDG de la société anonyme des usines de la Broche. Et Monsieur Blanchardon originaire de Roanne devint directeur général, il développe la production et l'exportation. À la suite de sa mort, il est remplacé en 1939 par Félix Talbot, tourneur de talent qui s'était élevé au rang de contremaître, il était soutenu par son fils Claudius.
En 1949, M. Maurice Rousson succède à son père en tant que PDG et en 1951, c'est Mr Claudius Talbot qui prend la suite de son père et devient directeur. L'usine devient la société nouvelle de la Broche.
En 1960 l'arrivé du plastique crée une dangereuse concurrence à l'usine, mais comme le procédé n'était pas au point la fabrique de grès redevint attrayante. M. Jacques Rousson fut nommé PDG, à la place de son oncle. Et M. André Talbot remplace son père à la direction. L'usine fut modernisée et réussie à engranger des bénéfices. Mais suites à de nouvelles lois sociales et le deuxième choc pétrolier l'usine se retrouva en grandes difficultés, et due fermer ses portes en 1984.